Il était une fois en Anatolie.
Un film de Nuri Bilge Ceylan avec Muhammed Uzuner, Yilmaz Erdogan, Taner Birsel
(Turquie, 2h37, 2011)
Sleepless Night (Nuri Bilge Ceylan)Et si la recherche de l’histoire – la cause de la mort – n’était qu’accessoire, relativement à la recherche du corps – mort – son odeur, son poids, la couleur de sa chemise et le bruit de ses tripes ?
« Il s’agit toujours de ça », réponds le « Doctor » au procureur qui demande « Est-ce qu’une femme peut se suicider pour se venger d’un homme ? ». Et si sa femme ne s’était pas tuée par « cruauté » mais par douleur ? Douleur de la solitude où la laisse son veuf transpirant, incapable qu’il est de nommer sa culpabilité.
Pourquoi enquêter, mettre en pièces le corps, jusqu’à trouver au fond de sa gorge la terre qui le fera parler plus que tous les vivants, non du meurtre mais de l’agonie ; pourquoi ouvrir le corps de la plus belle des femmes, jusqu’à ce qu’il réécrive le mythe d’une mort anticipée et spontanée en douleur et suicide ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire